La tenue des officiers en campagne

Afin de tuer un peu le mythe de l'officier allemand avec sa Schirmütze vissé sur la tête, voici donc un inventaire afin de visualiser la tenue type d'un officier au front. Attention je ne prends pas partie d'imposer ma vision mais simplement de faire appliqué les quelques textes réglementaires d'époque et comme tout le monde s'en doute rien n'a forcément été suivi à l'époque.

A l'époque, l'officier allemand doit pouvoir à son habillement. Pour ce faire il perçoit une allocation de 13,30 Reichsmark verser par la Reichskleiderkasse. C'est peu car il faut savoir qu'une paire de gant d'officier coute déjà 6 RM et une schirmütze 7,90 RM .Pour aider ces derniers, tout nouvel officier perçoit une 1ère allocation de 500 RM. A patir de décembre 1939, les officiers reçoivent une carte individuelle de textile ( Reichskleiderkarte). En juin 1943, Ces restrictions s'accompagne de mesure concernant le port de certains effets comme les bottes qui doivent le plus souvent possible être remplacé par les brodequins et donc le pantalon droit remplace la culotte d’officier. A cette date un maximum de 2 paires de bottes est autorisé par officiers.
Voici un tableau regroupant les effets que l'officier doit acquérir et ceux prêter par le son corps de troupe


Concernant le port de la tenue en campagne, voici un tableau regroupant les effets qu'un officier doit avoir en sa possession en fonction du type de tenue portée.
Le tableau ci-dessous est une extrait du Heeres-Anzugordnung (règlement sur le port de la tenue).

Il est fait mention du rock qui est en faite une vareuse spécifique au officier avec un nombre de bouton plus important et des poches de hanche non apparentes. Ce type de vêtement est plutôt rare en fin de conflit et est progressivement remplacé par une vareuse troupe modifiée avec un col à 2 agrafes (ce n'est pas toujours le cas) et des attributs d'officier. A partir de décembre 1939 en campagne les officiers ont le choix de porter soit le pantalon droit avec les bottes de la troupe ou alors la culotte d’officier sans basane (sans renfort de cuir à l'entre jambe) avec les bottes d'officier à tige souple.

Donc voici ici une vue typique d'un officier tel que l'on pouvait le rencontrer sur le front:


L'officier (un oberleutnant chef de section ou de compgnie) présenté ici une seul erreur à savoir qu'il devrait porter un brelage lourd car le brelage léger n'est distribué qu'à partir du grade de commandant. L'officier dispose ici d'un paquetage très léger qui laisse penser qu'il a laissé le tout sur sa monture (je rappel que chaque commandant de compagnie d'infanterie dispose d'un cheval). La vareuse est ici une vareuse troupe modèle 36 qui dispose d'attributs d'officier et de pattes d'épaules cousues à l'emmanchure. Le pantalon et un modèle de la troupe de 1940 avec botte de troupe. Casque, Ceinturon troupe avec musette à carte, jumelles, portes chargeurs de MP 40, et étui avec pistolet ( ici invisible), complète la tenue. A noter que réglementairement, l'étui de pistolet se porte sur la hanche gauche ( en décembre 1944 le pistolet doit être porté chargé dans tous les lieux publics).
NOTA: Il va s'en dire que le bouleversement de la tenue en septembre 1944 s'applique au officier qui se doivent de porter de blouson 44 affublé d'attributs d'officier.

Pour illustrer le port du blouson 44 par les officiers, j'ajoute ces 2 photographies







ici donc le blouson est simplement porteur de pattes d'épaule, de pattes de col et d'un aigle de type officier. Pour le reste, pas de changement par rapport à la troupe. Noter sur la 1ère photo, le port du pantalon 44 (rabat de poche et de poche à pansement spécifiques), qui est plus rarement vu que la vareuse en elle même.
Les chemises semblent être le modèle de la troupe adopté en 1943.

Sujet très intéressant.

Tu sais ce qu'il te reste à faire Sylvain!

Dans la pratique l'Officier allemand portait effectivement une tenue de troupe modifiée.... voire à peine modifiée, litzen troupes, mais pattes d'épaules officier, la casquette 43 avec liseret argenté, ceinturon officier et brodequins, et ceci au moins au combat et pour d’évidentes raisons de discrétion au front. Et merci gugus pour tes lumières